Vous avez été élu à la tête de la Région
Franche-Comté en 2004. Qu’a changé la victoire des socialistes ?
Les Régions ont un rôle essentiel à jouer pour le
développement et l’aménagement de notre pays. Partout en Europe, leurs poids politique
et économique leur permet d’être de véritables moteurs pour impulser une
dynamique territoriale, ce qui n’est malheureusement pas le cas en France. Le
fait que depuis 2004, les socialistes assument la gestion de la plupart des
Régions permet une véritable coordination des politiques menées. Ainsi, la mise
en place de la gratuité des manuels scolaires, la création des Emplois
Tremplins, le remplacement des subventions aux entreprises par des avances
remboursables sont des exemples d’actions menées par la plupart des Conseils
régionaux. Sans oublier notre volonté d’inscrire nos politiques en tenant
compte des exigences du développement durable.
Vous soutenez naturellement Ségolène Royal. Quel
est l’enjeu essentiel, pour les Régions, de son élection à la Présidence de la
République ?
La Droite a porté de rudes coups à la décentralisation en
transférant de nouvelles charges aux collectivités locales sans leur donner les
moyens financiers nécessaires pour y faire face. Les réformes fiscales, telles
que le plafonnement de la taxe professionnelle et le transfert de la TIPP aux
Régions n’avaient pas d’autre but que d’accuser les conseils régionaux
socialistes d’augmenter les impôts.
Ségolène Royal sait de quoi elle parle, lorsqu’elle dit
qu’elle veut donner un rôle encore plus important aux Régions. Et nous ne
devons pas oublier que la Gauche a toujours porté une véritable ambition
décentralisatrice ! A la différence de Nicolas Sarkozy, qui n’a présidé que des
collectivités parmi les plus riches de France, Ségolène Royal connaît les
difficultés rencontrées par les maires, les présidents de Conseils Généraux et
Régionaux qui ne disposent pas des budgets de la ville de Neuilly ou du Conseil
Général des Hauts de Seine.
Je lui fais confiance pour donner aux collectivités locales
les moyens d’assurer leurs missions au contact direct des citoyens, et pour
mettre fin à la politique de casse territoriale des gouvernements de droite.
Quelles relations la Région entretient-elle avec le
département du Jura ?
Militant socialiste, je regrette naturellement que le
Conseil général et les plus importantes communes du Jura soient gérés par
l’UMP. Mais, dans mon rôle de Président du Conseil Régional, je me dois de
traiter toutes les collectivités de la même manière, avec comme ligne
directrice l’intérêt de la Franche-Comté. Je me bats actuellement très
fortement pour que les délais de réalisation de la branche Sud de la LGV
Rhin-Rhône soient tenus. De même, je suis très vigilant face aux difficultés
économiques rencontrées par les entreprises du Jura, notamment Smoby et
Manzoni Bouchot.
J’espère naturellement que nos camarades, Francine
Benoist, Elisabeth Boyer et Patrick Viverge, l’emporteront lors des
élections législatives, parce que nous devons donner à Ségolène Royal une majorité
parlementaire.
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